En parcourant des sites d'informations diverses pour me tenir a jour de l'actualité je suis tombée sur cet article.... le passage que j'ai mis en orange me fait un peu peur.... on trouve vraiment de tout et son contraire en ce qui concerne le végétarisme et j'ai de plus en plus de mal à faire la part des choses.... Ces dernières années, en Angleterre et Australie, des travaux de recherche de très grandes ampleurs ont cherché à connaître l’impact de la diète alimentaire sur la santé physique et mentale. Le but étant d’éclairer une situation jusqu’alors conflictuelle à cause de résultats contradictoires abondamment proposés dans la littérature. La discordance des résultats précédents s’expliquerait notamment par un
manque de cohérence à propos de la définition d’un "végétarien".
Certains incluant dans cette définition les semi-végétariens (ou
pseudo-végétariens ou encore végétariens partiels) qui sont des
personnes ne mangeant pas de viande rouge mais qui mangent de la
volaille et du poisson, d’autres ne considérant de les végétaliens (ou
végans) ne mangeant aucun produit d’origine animale. D’autre part, les
études précédentes considéraient des groupes de population réduits qui
ne permettaient pas d’obtenir des résultats statistiques significatifs.
Pour remédier à cela, les experts se sont mis d’accords sur la
classification des individus en quatre groupes : les végétaliens,
végétariens, semi-végétariens, et non végétariens. Environ 5% de la
population occidentale est végétarienne, la proportion de végétaliens
et semi-végétariens étant inconnue et probablement très marginale.
Maintenant que tout le monde est bien au clair sur les définitions, les
études de masse peuvent être lancées.
En 2002, Appleby et al. [1] publient une étude sur la mortalité des végétariens Britanniques en s’intéressant à un groupe de 21 000 personnes dont 8 000 végétariens.
En 2004, Sanjoaquin et al. [2] rapportent une enquête menée auprès de
10 998 végétariens et non-végétariens portant sur l’établissement d’un
lien entre nutrition, hygiène de vie et cancer du côlon. Deux ans plus
tard, Key [3] effectue un premier bilan de recherche en répertoriant
les découvertes récentes sur les effets du végétarisme et végétalisme
sur la santé. Enfin, en 2007 Baines et al. [4] mesurent des indices de
santé et des bien-être chez 9113 jeunes Australiennes végétariennes,
semi-végétariennes et non-végétariennes.
I. Comparaison entre la mortalité chez les végétariens et les non-végétariens.L’étude de Appleby est la sans doute la plus triviale parmi celles évoquées
ici. Son but est simple : regarder si le végétarisme a un effet sur la
mortalité. Étant donné que la mortalité est le fruit de très nombreux
facteurs et que son taux est bas, il faut nécessairement étudier une
très grande population pour observer une différence qui soit imputable
à la nutrition et non au hasard.
Pour s’assurer que les végétariens de l’étude ont un régime alimentaire complet et ne souffre d’aucune carence, le groupe de végétariens est exclusivement constitué de personnes suivant le programme d’étude d’Oxford et doivent suivre un plan diététique strict. Pour comparer, un groupe de non-végétarien composé d’autant d’individus du même âge. L’étude s’intéresse également à quelques indicateurs de santé au sein de ces populations.
Les résultats montrent que le taux de mortalité est statistiquement significativement
plus bas chez les végétariens que chez les non-végétariens. Toutefois, en étudiant l’influence du mode de vie tels que la proportion de
fumeurs, antécédents / prédispositions congénitales à l’hypertension,
diabète, angine, maladies et attaques cardiaques, ainsi que l’indice de
masse corporelle, la diminution du taux de mortalité
n’est pas directement imputable à l’alimentation mais plutôt à une meilleurs qualité de vie. De plus, si l’étude s’assure de la bonne nutrition des végétariens, aucun
critère similaire n’est appliqué aux non-végétariens, l’étude comparant
alors des végétariens bien alimenté à des non-végétariens quelconque.
Dans ces conditions, on peut être surpris de n’observer aucun avantage
en faveur du végétarisme.
II. Nutrition, hygiène de vie et cancer du côlon.Menée par la même équipe de recherche que précédemment, cette étude cherche à établir l’existence d’un lien entre le végétarisme et le cancer du
côlon, troisième forme de cancer la plus répandue dans les pays
industrialisés. Sachant que l’alimentation, en particulier la
consommation de fibre et de fruit frais, permet de diminuer le risque
de contracter le cancer du côlon, on peut émettre l’hypothèse que les
végétariens ont moins de risques face à ce type de cancer.
L’hygiène de vie repose sur les critères suivants : consommation de tabac, consommation d’alcool, indice de masse corporelle.
La diète, elle, est caractérisée par : le régime alimentaire (végétarien /
non-végétarien), consommation journalière de fibres, consommation journalière de graisse animale. Parmi tous ces paramètres, seuls
quelques-uns ont un réel impact sur le risque de contracter ou non le
cancer du côlon : comme prévu, l’apport de fibres journalier et la
consommation de tabac. Plus spécifiquement, l’auteur révèle que la
diète alimentaire n’a aucun impact significatif,
les non-végétariens ne sont pas plus exposés que les végétariens.
III. Effets du végétarisme et du végétalisme sur la santé.Dans cet article, Key propose de résumer brièvement les récentes découvertes au sujet des effets de la diète alimentaire sur la santé.
D’un point de vu de l’apport nutritionnel, l’avantage de la diète
végétarienne est l’apport relativement grand de fibres, d’acide
folique, de vitamine C et E, de magnésium et faible de graisses
saturées. En contrepartie, il peut y avoir une carence d’acide gras
oméga 3 (trouvable dans les algues), et surtout de vitamine B12 absent
des végétaux mais trouvable dans les oeufs. Une carence de vitamine
B12 est d’ailleurs constatée chez la plupart des végétaliens et chez
une partie des végétariens, occidentaux ou non. Une carence de Fer est
aussi constatée chez les végétariens du fait de l’absence de la diète
de fixateurs de Fer.
L’auteur rapporte que de précédentes études ont montré un retard de croissance chez les enfants végétaliens, mais une croissance normale des végétariens comparativement aux non-végétariens. L’indice de masse corporelle est significativement moins élevé pour les végétaliens et végétariens bien que l’obésité y soit répandu. Le taux de cholestérol des végétariens est en moyenne plus bas que celui des non-végétariens, mais les deux possèdent une pression sanguine équivalente. Les végétariens ont 24% moins de risque d’ischémie myocardique mais un risque similaire d’attaque cardiaque. Concernant les risques de cancer, bien que les mécanismes du développement du cancer soient encore méconnus, les chercheurs admettent l’importance de l’alimentation et l’existence d’éléments suggérant (sans conclure) que la consommation de viande rouge pourrait augmenter le risque de contracter ce cancer. Les cancers du sein et de la prostate touchent sans distinction les individus quelque soit leur alimentation. Enfin, la santé osseuse est un sujet débattu depuis des années étant donné que les végétariens consomment moins de calcium que les non-végétariens.
En dépit d’études sur le sujet, la santé osseuse de végétariens n’est
pas encore clairement établie.
En conclusion,
rien ne permet de distinguer la santé des végétarien de celle des non-végétariens d’une manière générale. Plus d’études sont nécessaires pour couvrir ce très large et complexe domaine.
IV. Santé physique et mentale chez 9 113 jeunes Australiennes non-, semi- et végétariennes.Cette fois et contrairement aux études précédente, la santé mentale est
inclue dans la comparaison de trois groupes que l’on commence désormais
à bien connaitre : végétariens, non-végétariens et semi-végétariens.
L’étude ne porte que sur des femmes pour observer en particulier
l’effet de l’alimentation sur la menstruation.
Parmis les critères de santé mentale sont inclus informations sur le statut matrimonial, diplôme universitaire obtenu, revenu professionnel, sensation de
fatigue sévère, insomnie, dépression, crise de panique, tentative
d’auto-mutilation, douleur, maux de tête.
Les critères de santé physiques incluent : nombre d’heures d’activité physique par semaine, indice de masse corporelle, consommation de tabac, consommation d’alcool, carences de Fer, asthme, maux de dos, constipations, problèmes de peau, allergies.
Le résultats établissent les constats suivant :
- Points
positifs du végétarisme : les végétariennes se marient moins, ont un
meilleur niveau d’étude, un revenu plus bas, sont plus sportives, ont
un indice de masse corporelle plus bas, consomment moins de tabac.
- Points
négatifs : les végétariennes ont plus souvent une carence de Fer,
souffrent plus de la dépression, sont plus anxieuses, plus fatiguées,
plus insomniaques, sont plus prises d’attaques de panique, tentent plus
de s’auto-mutiler, ont une plus grande tension pré-menstruelle,
connaissent plus de période de douleur aigu, ont plus de problèmes de
constipation, ont plus de problèmes de peau.
Cette étude montre pour la première fois [b]l’existence d’une discrépance des désordres mentaux atteignant en plus grand proportion les végétariens que les non-végétariens.
Les études jusqu’alors étaient focalisées sur les troubles physiques, dont
on rappelle que pour le moment rien ne permet de distinguer la santé
physique générale d’un végétarien de celle d’un non-végétarien, et se
contentaient de la réussite scolaire de végétarien comme critère de
santé mentale.
Cette étude, en utilisant une vaste panoplie de critère
de santé mentale, a permis de mettre en grand jour les danges
potentiels du végétarisme quant à notre santé mentale.